Prix des réparations : les SUV sont plus chers à faire réparer que les berlines

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Dans la veine de son étude annuelle analysant le prix des sinistres entre véhicules électriques et thermiques, l’organisme de référence SRA s’est également penché sur un comparatif par segment. Et le constat est clair : les SUV présentent systématiquement des coûts de réparation plus importants.

Créée en 1977 avec pour vocation l’étude, au sein de la profession et avec les acteurs de l’automobile, des solutions à mettre en œuvre afin de limiter le nombre et le coût des sinistres, l’entité SRA (Sécurité et Réparation Automobiles) a publié son expertise des sinistres de collision des VP et VUL de moins de 6 ans par marques et modèles. Si les véhicules électriques ne s’avèrent pas forcément plus onéreux à remettre en état que leur équivalent thermique, les SUV, eux, explosent le budget réfection par rapport aux autres segments, et notamment celui des berlines.

S’appuyant sur un ensemble d’expertises réparables des sinistres de collision en circulation et stationnement – ne prenant donc pas en compte le vol, le vandalisme, le bris de glace, l’incendie ou les catastrophes naturelles, le laboratoire SRA dévoile ainsi que sur un indice 100, les coûts de réparation d’un B-SUV (réunissant entre autres les Renault Captur II, Peugeot 2008 II, Peugeot 2008, Citroën C3 Aircross, Fiat 500 X, Huyndai Kona, Dacia Stepway II, Ford Puma II, VW T-cross, DS3 Crossback) s’élèvent à 89,9 contre 75 pour les citadines A et 85,7 pour les ludospaces.

Les SUV haut de gammes affolent les compteurs

Le centre technique de l’assurance expose également que sur quatre segments observés – citadin, compact, compact premium et familial premium –, les carrosseries SUV avancent des coûts de réparation parfois bien supérieurs aux moutures « de base ». Par exemple, les compactes (M1), du type Peugeot 308 II, Renault Mégane IV ou Volkswagen Golf VII, affichent des coûts de 90,6 contre 91,4 pour les SUV Compact (M1-SUV), rassemblant les Peugeot 3008 II, Dacia Duster II, Nissan Qashqai II ou Toyota C-HR.

Mais la variation la plus importante se situe entre les berlines familiales haut de gamme (H1), induisant les Mercedes Classe E, BMW Série 5 VII, Skoda Superb III ou encore Audi A6 V, comparées aux SUV du même acabit (H1-SUV), avec les Volvo XC90 II, BMW X5 IV, Porsche Cayenne ou Mercedes GLE coupé. Les premières s’établissent en effet à 146,1 alors que les seconds atteignent 158,5. Des disparités sur la facture « qui s’expliquent principalement par les différences de design entraînant des pièces supplémentaires de protection et d’enjolivement », note SRA. Sans oublier que des écarts de volume dans le parc roulant accidenté ainsi que des distinctions d'utilisation (en milieu urbain, périurbain, mixte, rural...), de conception ou de valeur (d'achat et remplacement) doivent aussi être pris en considération dans cette évaluation.

Article rédigé en collaboration avec Décision Atelier Aftermarket, le magazine de référence des réparateurs automobiles édité par ETAI.