Implantés massivement dans les automobiles d’aujourd’hui, les calculateurs participent activement au bon fonctionnement de nombreux systèmes déployés sur le véhicule. A ce titre ils représentent une vraie valeur qui doit être conservée à travers une maintenance et si nécessaire une réparation comme n’importe quel organe mécanique.
C’est un constat sans appel, les véhicules modernes embarquent de plus en plus d’électronique. Une berline moyenne pourrait contenir près d’une centaine de calculateurs et/ou modules électroniques. Des éléments devenus indispensables à son bon fonctionnement, mais surtout nécessaires pour répondre aux différentes exigences en termes de respect des normes environnementales, de protection, de sécurité… L’électronique a révolutionné la manière dont les véhicules fonctionnent autant que la manière dont ils sont entretenus et réparés. Une inspection visuelle et de bonnes connaissances professionnelles ne sont plus suffisantes. Près de 70 % des entrées en atelier seraient liées à des problèmes ou à des pannes électroniques. Les professionnels doivent être en mesure d’intervenir sur un nombre croissant de systèmes tels que la gestion moteur, l’ABS, le contrôle de stabilité, la climatisation, la transmission pour ne citer que les principaux.
Une maintenance qui passe par la réparation
Aussi, face à ce développement technologique, les professionnels de l’après-vente automobile doivent avoir la capacité d’assurer la maintenance et la réparation de tous ces systèmes d’électronique embarquée. Cela suppose pour les ateliers d’être équipés des matériels, des outils et dispositifs informatiques nécessaires pour mener à bien toutes les opérations indispensables et surtout de disposer des compétences humaines formées aux techniques de diagnostic des problèmes, d’obtention des informations et de téléchargement des données permettant la réparation…La question se pose également quant à la réparation possible de ces composants électroniques très techniques, dont le simple remplacement peut s’avérer extrêmement couteux, sans oublier l’obligation de condamner un véhicule à la destruction tout simplement parce qu’un de ses calculateurs n’est plus fabriqué.
Une alternative à la pièce neuve
Dans le cadre d’une électronique déficiente et l’implication confirmée d’un calculateur hors service, force est de constater que le canal d’approvisionnement du constructeur y compris dans le délai légal des 10 ans n’est pas toujours possible ou alors dans des délais irréalistes. Se pose alors la question de la fourniture de cette pièce captive dont le prix exorbitant peut remettre en cause l’intervention au regard de la valeur vénale du véhicule. De son côté le canal de la pièce d’occasion est compliqué à envisager car il est peu alimenté sur cette famille de pièce qui plus est difficile à échanger sans devoir passer par une reprogrammation complexe du calculateur sur le véhicule. Reste alors la piste de la réparabilité qui est rendu possible aujourd’hui grâce à l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs spécialisés dans la rénovation de l’électronique automobile. Encore méconnu sur notre territoire ces professionnels issus du monde de l’électronique mais aussi de l’informatique se sont donnés pour mission de réparer une très grande partie de l’électronique présente en automobile. Des interventions réalisées dans un délai optimal et pour un coût très éloigné de celui de la pièce neuve (70 à 80% moins cher en moyenne).
Une sous-traitance d’un nouveau genre
Crée en 2008, Cotrolia fait partie de ces entreprises qui propose la rénovation de pièces électroniques automobiles et ainsi une véritable alternative à la pièce neuve. L’entreprise qui traite 120 à 150 pièces/jour est structurée pour répondre aux exigences de la profession, en termes de logistique (80% des produits sont traités en 48 heures) de prix, compétitifs et consultables sur catalogue et également de garantie avec 2 années proposées contractuellement sur chaque prestation.
Jean-Charles Trochon, co-fondateur de la société Cotrolia explique : « la profession conserve la culture de la pièce neuve et force est de constater que très(trop) peu de pièces électroniques sont réparées alors que nos procédures sont performantes pour pouvoir proposer des pièces fiables et qui jouissent d’une vraie garantie. De plus notre activité méconnue des réparateurs est une alternative écologique et économique – l’impact d’un calculateur neuf est de 56 kg de CO2 vs 7 kg de CO2 pour un calculateur rénové ». Un impact majeur pour la réparation décarbonée recherchée aujourd’hui. Bien que souffrant d’une méconnaissance de son activité auprès du monde de l’après-vente, Cotrolia travaille avec tout de même 11 000 clients professionnels de l’aftermarket. Le spécialiste revendique, à ce jour, la plus large offre du marché avec 2 653 références de produits réparés.
Article rédigé en collaboration avec Décision Atelier Aftermarket, le magazine de référence des réparateurs automobiles édité par ETAI.