RTA fait le point sur le marché du freinage en France

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Le freinage, terre d’attractivité !

Le marché du freinage demeure un produit phare de la rechange. Il constitue l’une des principales motivations d’entrée en atelier, derrière la vidange et la filtration. La prestation représente l’une des toutes premières activités de l’aftermarket et de l’après-vente. Et pour cause, produit de « consommation courante », le freinage intervient tôt dans l’entretien d’un véhicule, dès 60 000 km sur un modèle thermique.

Plaquettes et disques, le duo gagnant

Produit d’appel par nature, le freinage bénéficie de la sensibilité des automobilistes pour une pièce de sécurité soumise à l’usure et au contrôle technique. Les facteurs clefs du succès, sur un marché porté par le duo gagnant disque/plaquette.

Le segment apparaît étale du côté des plaquettes de frein. Les disques s’affichent quant à eux, en légère croissance.  Le ratio de remplacement s’établit à 2,5 (soit un changement de disque tous les 2,5 jeux de plaquettes), contre moins de deux en Allemagne ! La subtilité repose sur l’analyse des contrôleurs techniques. Contrairement en Allemagne, l’usure des pièces à savoir l’épaisseur, n’est pas mesurée mais seulement observée en France. L’appréciation est forcément subjective…

Enfin, si le segment progresse en valeurs, la réalité des chiffres est à tempérer. Les véhicules actuels sont plus lourd, le diamètre de roue accrue : l’évolution impose des disques plus imposants, donc plus couteux en matière première.

Des perspectives contraintes

Face à l’électrification du parc roulant, les perspectives à une échéance de dix ans à quinze ans du marché de la rechange du freinage interroge forcément.

Evalué à près de 41 millions véhicules au 1er janvier dernier, l’âge moyen des véhicules s’établit en effet à 10,8 ans. Quant aux motorisations alternatives (hybrides, électriques, GPL, E85…), elles représentaient 2 % du parc roulant. Les difficultés pourraient toutefois s’accroitre avec l’instauration des ZFE. Un facteur supplémentaire repose sur la loi d’orientation des mobilités (ou LOM). Au 1er janvier 2022, 10% des flottes devront être électrifiées. Et jusqu’à 50% à partir de 2030.

Dans le même temps, la généralisation progressive des ADAS, en particulier du front assist, associée au freinage régénératif des modèles électrifiés, favorise une usure moindre des éléments. L’échéance de remplacement des plaquettes de frein situées sur le train avant atteint 120 000 km sur un modèle hybride, et 160 000 km sur une version full électrique !

Quant aux nouveaux comportements associés au télétravail, à la baisse du kilométrage annuel ou au recours à des modes de déplacement doux (bicyclettes et trottinettes électriques…), rappelons qu’un véhicule qui roule peu s’use indirectement. Les dépôts de calamine et de rouille formant une pellicule sur les disques de frein par exemple.

Les leviers de croissance existent aussi, en particulier autour des flexibles, du liquide de frein (pour éviter la présence d’humidité qui détériore les centrales EBS et ABS) ou encore des disques. Le freinage n’a pas dit son dernier mot !

Voici quelques chiffres sur le marché :

Article rédigé en collaboration avec Décision Atelier Aftermarket, le magazine de référence des réparateurs automobiles édité par ETAI.

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